TRANSFORMATION BURALISTES : CAP SUR LE GRAND EST

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Pour l’avant dernière étape de l’année des journées de la transformation, le président Philippe Coy s’est rendu dans la région du Grand Est. Patrick Laumont et François Mercier, respectivement présidents départementaux des départements de la Haute-Marne (52) et de la Meuse (54) ont organisé l’événement sur deux journées afin de découvrir l’économie territoriale et la situation générale des buralistes, durement exposés aux frontières.

Saint-Dizier, cœur de ville en ligne de mire


L’événement débute à Saint-Dizier, avec une première visite au Café des sports et un mot d’accueil de Perle Mooniamah, entrepreneure gérante, qui annonce la couleur : « Mon commerce, c’est mmon chef d’œuvre depuis 23 ans ». Un commerce bien pensé, une circulation fluide… Perle est malgré tout perfectionniste et envisage sérieusement de solliciter le fonds de transformation « pour améliorer l’extérieur ».


Après un entretien avec le journal de la Haute-Marne, Philippe Coy rend visite dans un deuxième point de vente de 200 m², situé en zone commerciale. Un point de vente avec une offre très complète et notamment une offre Vape bien exposée. Même si l’exposition permet une belle productivité, la gérante Alexandra Multon reste à l’écoute d’opportunités pour améliorer son point de vente.

Dans l’hypercentre de Saint-Dizier, David Perron, récent repreneur du Totem, présente son commerce et admet qu’il y a des améliorations à penser. « J’envisage vraiment de repenser l’établissement. La luminosité, l’éclairage, l’agencement… il y a beaucoup à discuter. Ma seule interrogation, c’est le temps consacré aux travaux. »

Après cette dernière visite, et avant la rencontre avec les buralistes du département. Philippe Coy et son équipe ont rencontré les élus de Saint-Dizier avec la maire Elisabeth Robert Dehault et Etienne Marasi, attaché parlementaire du député de la Haute-Marne François Cornut-Gentille. Cette rencontre a été nécessaire pour rappeler la difficulté économique liée aux marchés frontaliers pour les buralistes de la région. Philippe Coy, Alain Sauvage et Patrick Laumont ont notamment précisé que les buralistes sont avant tout des entrepreneurs capables de porter des solutions mais également de contribuer au dynamisme territorial


La journée s’est terminée par une présentation du fonds de transformation auprès de 40 buralistes, soucieux de trouver de nouvelles solutions. Philippe Coy et Alain Sauvage ont expliqué les 7 étapes clés du fonds tout en rappelant les fondamentaux : « le fonds de transformation est un projet d’anticipation. Ses ambitions reposent sur notre premier critère : l’entrepreneuriat ». Et malgré la difficulté économique de la région, les buralistes vont tous dans le même sens. « Evidemment qu’il faut accepter ce changement plutôt que le subir. Nous sommes des commerçants et il est logique d’être à l’écoute des consommateurs et de répondre à leurs attentes. »


Road trip à Verdun


Deuxième journée et direction la Meuse avec le président départemental François Meunier pour une immersion auprès de 5 buralistes, entrecoupé par la réunion au Centre mondial de la paix, au cœur de la ville.


Premier arrêt à la Walsheim, point de vente tenu par Frédéric Verdier et son épouse, et qui ont repris le commerce il y a 6 ans. Ancien commercial, Frédéric avoue s’être lancé tel un entrepreneur pour « faire vivre un commerce, avoir du contact ». Avec un fort potentiel, Frédéric est déjà bien informé sur le fonds et a déjà demandé un audit pour rénover une partie de son établissement.


Après une projection sur les améliorations notables, l’équipe se met en route pour l’hypercentre fortifié de Verdun à la rencontre du tabac Foch Gilles Akerib. Avec une civette comme à l’ancienne, Gilles possède une offre de produits très conséquente pour les souvenirs liés à la ville. En recherche d’un repreneur, et sous les conseils du président de la Confédération ainsi que de François Meunier, Gilles comprend que le point de vente aura besoin d’être bien repensé dans son agencement.

Avant de se rendre à Stenay, commune de 2 700 habitants à la frontière, Philippe Coy a rencontré une quinzaine de buralistes du département pour à nouveau évoquer le fonds de transformation et les solutions que ce projet pourrait apporter face aux difficultés économiques actuelles.


Sous les conseils complémentaires de la présentation de la conseillère CCI Haute-Marne Meuse Laura Landreau, le message est clairement orienté sur les nouvelles activités à identifier pour marquer l’innovation du Mouvement. « Il ne faut pas rester fermé vers l’extérieur. Vous avez plusieurs solutions pour vous faire connaître et montrer que votre commerce ne vend pas uniquement du tabac. »

Après des derniers conseils entre collègues, François Meunier termine cette journée à Stenay à proximité de la frontière luxembourgeoise pour rencontrer deux buralistes situés au centre-ville de la commune. La première commerçante, Françoise, confie ses problèmes d’approvisionnement et sa volonté de vendre son commerce. La difficulté à trouver un repreneur s’explique notamment par la disposition actuelle du commerce, soumis à une concurrence et un besoin de faire peau neuve.

La journée se termine chez Virginie et son commerce sur la place principale. Virginie explique qu’elle est buraliste depuis plusieurs années et qu’elle a souhaité se rapprocher des Ardennes pour des raisons familiales. Et ce, malgré les problématiques actuelles de la profession. « Nous sommes ici à Stenay depuis 2 ans, et on est heureux de contribuer au rayonnement de la commune ». dit-elle avant de se projeter sur les améliorations notables du commerce afin d’anticiper l’émergence de la concurrence.

C’est sur cette dernière visite que l’équipe confédérale quitte la Meuse avec une réalité économique qui paralyse les commerçant mais un optimisme non-négligeable pour les buralistes du territoire qui attendent beaucoup du fonds de transformation.


Tout savoir sur le fonds de transformation

Premier réseau de commerces de proximité

23 000 buralistes engagés dans les territoires, ouverts environ 12 heures par jour, 6 jours sur 7 et au service de la proximité

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