Au lendemain d'une nouvelle évolution des prix (à la discrétion des industriels du tabac qui ont la possibilité d'ajuster leurs tarifs via 5 homologations), Philippe Coy se déplaçait à Mulhouse, en Alsace, dans un territoire frappé par la puissance du marché parallèle, avec la proximité de l'Allemagne

Accompagné de Frédéric Valletoux, député de Seine-et-Marne (et porteur d'un projet de loi visant à limiter l'approvisionnement par pays du tabac à sa seule consommation nationale), et de la députée du Haut-Rhin, Charlotte Goetschy-Bolognese, deux rencontres se sont tenues au pied de la frontière germanique, sur les communes d'Ottmarsheim et Habsheim

Tout d'abord chez Sandra, à Ottmarsheim, à seulement 2 kilomètres de la frontière, et buraliste depuis plus de 20 ans. Au fil du temps, elle a vu le marché du tabac se déporter, à tel point que ses derniers clients venus prendre le café ou acheter la presse sont tous déjà pourvus d'un paquet de cigarettes de couleur. Résultat, elle se retrouve à un chiffre d'affaires de l'ordre de - 40% sans perspectives ni solutions.

A quelques kilomètres, sur la commune d'Habsheim, Fernanda est également attristé de l'emprise du marché parallèle sur le réseau. Son pire début d'année en six ans d'exercice, tel est le constat. Pour autant, la buraliste à la tête d'un des 29 bars tabac du département, ne s'avouera jamais vaincue, soulignant son utilité locale et le plaisir quotidien de côtoyer sa clientèle dans un cadre familiale

Pour le Président national, Philippe Coy, la casse est à la fois économique, humaine et surtout évitable. Le moratoire fiscal des prix du tabac est nécessaire et doit servir à rompre le fossé existant entre la France et l'ensemble des pays frontaliers (Espagne, Andorre, Italie, Suisse, Allemagne, Belgique)