Nous buralistes : retour sur le 122e Congrès des buralistes
"Nous buralistes, nous sommes soudés plus que jamais" !
Le 122e Congrès national de la Confédération des buralistes a démarré avec un état d'esprit qui, dès le démarrage, démontrait que la profession ne comptait pas renoncer face à la situation préoccupante du pays et du réseau. Sous l'impulsion du Président Philippe Coy et à la sortie d'une matinée statutaire couronnant les 6 élus du conseil d'administration, les 600 congressistes ont accueilli le ministre de tutelle chargé du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin.
En attente de réponses et de visibilité pour la suite, le ministre a tenu à préciser d'entrée que la hausse de "la fiscalité n'était pas un sujet et que l'inflation sera contenue" avant d'enchaîner sur l'encadrement des produits nicotiniques dans lesquelles le ministre a donné son ressenti "plutôt favorable car c'est une manière de réguler"
Mais le manque de contrôles et de sanctions laissent planer le doute et l'incompréhension sur la politique de sécurité vis-à-vis des trafics toujours aussi notoire pour la profession, comme l'a rappelé la douane et les 527 tonnes de saisies en 2023.
EN RANG
A la sortie de cette séquence franche et transparente, le Congrès est revenu sur l'enjeu de l'éthique et le programme Bob, indispensable à la crédibilité du réseau pour justifier sa capacité à porter les messages. A quelques semaines d'une évaluation pour la norme Iso26000, et porteur d'une responsabilité environnementale durant le Tour de France, la profession est désormais face à ses propres responsabilités pour prouver son respect des règles en devenant officiellement bienveillante. En attendant cette preuve vérifiée, la plénière a pu découvrir l'engagement infaillible d'un ancien buraliste devenu depuis éboueur à la ville de Paris et Tik-tokeur engagé pour la planète. Désireux de compter sur le réseau pour préserver la planète, le job consistera avant tout à éduquer et sensibiliser au respect de la planète.
BURALISTEMENT AUDACIEUX
Le 2e jour a laissé la place aux éclairages autour de la santé économique du pays, de la consommation et de l'évolution des centres-villes. Face à la salle, Olivier Dauvers a pu recontexter la forme de la consommation et l'attitude des consommateurs qui varient au fil des ans.
Mais face au 9e baromètre de Centres-villes en Mouvement, porté par Renaud Sore-Larregain et commenté par le directeur de l'ANCT, Christophe Bouillon, le défi se révèle bien plus ardu tant les nouveaux espaces commerciaux déployés en périphérie de cœur de ville affectent la dynamique locale et le commerce de proximité notamment. L'IA, le mot le plus à mode de l'année, a également été débattu via l'intervention de Stéphane Mallard, expliquant sa genèse et son impact à venir dans les futures années. Une manière de réfléchir à son rôle auprès de nos commerces.
CRÉER POUR SURVIVRE, VIVRE POUR NE PAS SOMBRIR
Il était le grand témoin de la clôture. Yazid Ichemrahen, chef pâtissier champion du monde de 33 ans a partagé son histoire, ses échecs, ses doutes et surtout sa force pour se surpasser et devenir l'homme accompli qu'il est aujourd'hui. Avec pudeur, le natif d'Epernay a avant tout porté un message basé sur le refus d'abdiquer, peu importe les obstacles et les difficultés. Une preuve de la vie qu'il faut toujours y croire, toujours se battre pour se donner les moyens d'y parvenir.
Nous buralistes, nous en sommes convaincus !