PHILIPPE COY AUX ECHOS : "REPARTIR À L'OFFENSIVE COMMERCIALE"

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Dans une interview donnée aux Echos (à lire en cliquant ici), Philippe Coy, le président de la Confédération des buralistes, est revenu sur la hausse des prix et son impact chez les buralistes (alors que le journal mentionne une baisse de -19% des livraisons en mars 2018, comparé à mars 2017).

Dans cet article, Philippe Coy rappelle que "notre coeur de métier, le tabac, 65 % à 70 % de notre chiffre d'affaires, doit être préservé, mais nous devons nous souvenir que nous sommes des commerçants et nous diversifier. Quand vous ouvrez votre débit de tabac, les clients sont là, à attendre devant votre enseigne", même pour un magazine télé à 50 centimes, comme il le rappelle souvent.

Le président des buralistes précise néanmoins qu'après "une longue séquence de mobilisation syndicale, le temps est venu de l'action entrepreneuriale" en ajoutant que "Nous devons repartir à l'offensive commerciale. Pour cela il faut changer notre logiciel. Je suis optimiste, car nous avons le premier réseau de proximité de France, des buralistes qui ne comptent pas leur temps et un vrai affect avec les Français. De plus, parmi nos 10 millions de clients par jour, 42 % ne sont pas des fumeurs".

C'est en ce sens qu'il expose l'impératif de se saisir du marché du vapotage : "A l'avenir, nous aurons trois linéaires tabac : les produits classiques, la cigarette électronique et le tabac chauffé. Il y a cinq ans, j'ai découvert par hasard le vapotage. J'étais stupéfait d'apprendre que les produits s'achetaient en pharmacie, mais pas chez nous ! La confédération n'a pas voulu en entendre parler. De plus, comme la qualité des équipements et des liquides a baissé, la vague est un peu retombée. Mais nous devons investir sur ce marché, même s'il ne compte que 2 millions de consommateurs aujourd'hui. Car ce sont les fumeurs qui basculent vers l'e-cigarette. Migrer vers cette nouvelle consommation nous permettra de garder nos clients actuels. Ce n'est pas cher, mais il y a du volume, et des marges supérieures à 60 % contre 8 % pour le tabac."

D'où cette prise de position qui en matière de santé publique à jouer "même si cela choque certains". Philipe Coy ayant "proposé à la ministre de la Santé que les buralistes soient partenaires de l'opération « mois sans tabac » en novembre prochain. Nous pouvons dire au client fumeur qu'il existe des offres alternatives moins nocives. Ce serait le « mois de la vape »".

Premier réseau de commerces de proximité

23 000 buralistes engagés dans les territoires, ouverts environ 12 heures par jour, 6 jours sur 7 et au service de la proximité

Annuaire des buralistes